Ménopause : Massothérapie-Naturopathie-Herboriste
- Monica Esther Poulin
- 28 avr.
- 4 min de lecture
Recevoir un massage régulièrement à la ménopause contribue à maintenir une silhouette harmonieuse. Le simple fait de recevoir un massage du corps mobilise les graisses et contribue à raffermir les tissus. Le massage peut aussi atténuer certains des symptômes de la ménopause en laissant du temps et de l'espace pour se détendre, en augmentant la circulation et le flux lymphatique et en réduisant la douleur.
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Source :
Véronique Paré, Naturopathe-Herboriste
Fondatrice de mon école « Académie de massage et d’orthothérapie » de Gatineau.
Question:
Pourquoi les femmes grossissent-elle au niveau du ventre et de la poitrine à la ménopause sans qu'elles ne changent quoi que se soit à leur rythme de vie et à leur alimentation?
Ma réponse::
Ce phénomène est parfaitement naturel même s’il peut être frustrant…
Je vais t’expliquer cela clairement, en profondeur, mais aussi avec douceur parce que c’est un sujet qui mérite d’être abordé sans culpabilité.
Alors, pourquoi les femmes prennent-elles du poids au ventre et à la poitrine à la ménopause, même sans changer leur mode de vie ?
1. Chute hormonale naturelle : œstrogènes et progestérone
À la ménopause :
* Les œstrogènes chutent fortement.
* La progestérone diminue aussi (parfois même plus tôt, dès la préménopause).
Or, les œstrogènes jouent un rôle majeur dans :
* La répartition des graisses (habituellement sur les hanches, les fesses, les cuisses — forme gynoïde dite "en poire").
* La régulation du métabolisme (vitesse à laquelle on brûle les calories).
Quand les œstrogènes baissent :
* Le corps change de stratégie de stockage.
* La graisse migre vers le ventre et la poitrine, car ce sont des zones métaboliques actives.
C’est une tentative naturelle du corps pour produire localement un peu d’œstrogènes résiduels via le tissu adipeux !
➔ Le tissu gras du ventre peut fabriquer des œstrogènes par une enzyme appelée aromatase. C'est une réponse de survie ancestrale, pas une trahison du corps.
2. Diminution de la dépense énergétique
Le métabolisme basal (énergie dépensée au repos) ralentit d’environ 10% après la ménopause.
Sans même manger davantage, le même apport calorique devient relativement plus élevé qu’avant.
Résultat :
Le corps stocke plus facilement, particulièrement si on ne compense pas par un peu plus d'activité physique adaptée.
3. Fluctuation de la sensibilité à l'insuline
La baisse des œstrogènes rend le corps plus sensible aux variations du sucre sanguin.
Ce qui favorise :
* Des petites résistances à l'insuline,
* Un stockage facilité de graisses abdominales,
* Des envies sucrées parfois plus marquées.
4. Modifications émotionnelles et neurochimiques
Œstrogènes = protecteurs de la sérotonine (hormone de la bonne humeur).
Moins d’œstrogènes ➔ baisse naturelle de la sérotonine ➔ plus d’envies de confort alimentaire (même discrètes).
Le stress émotionnel augmente parfois (bouleversements de vie, insomnie…), et le cortisol favorise aussi le stockage au niveau abdominal.
Ce n’est pas une fatalité. Le corps change, mais il peut retrouver un équilibre avec des gestes simples : soutien du foie, équilibre du sucre sanguin, activité douce, nutriments ciblés, et travail émotionnel bienveillant.
Dans mon top 3 de questions le plus souvent demandées vient immédiatement après celle-ci :
Que peut-on faire pour éviter cette accumulation de graisse au ventre et à la poitrine?
Ma réponse:
Se faire accompagner par un(e) naturopathe-herboriste avec un beau programme bien structuré qui mettra l'accent sur:
1. Alimentation : soutenir l’équilibre hormonal et glycémique
Objectif : Éviter les montagnes russes du sucre et soutenir le métabolisme.
Prioriser :
* Protéines à chaque repas (œufs, poisson, légumineuses, graines, tofu bio) → pour maintenir la masse musculaire.
* Fibres abondantes (légumes verts, légumes racines modérés, graines de chia, psyllium) → pour ralentir l'absorption du sucre.
* Grains entiers (sarrasin, quinoa, avoine) au lieu des farines blanches.
* Graines de lin moulues → riches en lignanes, elles soutiennent l’équilibre hormonal naturel.
Limiter :
* Sucres rapides (pâtisseries, sodas, excès de fruits très sucrés)
* Farines raffinées (pain blanc, pâtes blanches)
* Excès de produits laitiers industriels (par effet inflammatoire potentiel)
Conseil pratique :
Préférer 3 repas nourrissants et éviter le grignotage constant, pour donner du repos au pancréas et limiter l'insuline.
2. Plantes médicinales : amies de l’équilibre
Soutenir le foie et le métabolisme hormonal :
* Chardon-Marie (Silybum marianum) → draine le foie en douceur, favorise la gestion des hormones usées.
* Romarin (Rosmarinus officinalis) → stimulant digestif, léger effet lipolytique (soutient la combustion des graisses).
Soutenir la sensibilité à l’insuline :
* Cannelle de Ceylan → améliore la gestion du glucose.
* Gingembre → soutient la digestion, thermogénèse naturelle.
Rééquilibrer l’émotionnel :
* Mélisse → apaise le système nerveux, équilibre le lien foie-émotions.
* Passiflore → diminue l’anxiété liée aux bouleversements hormonaux.
3. Hygiène de vie : gestes simples et puissants
* Marcher chaque jour → 30 minutes à rythme modéré ou rapide (stimule la pompe musculaire, active la lymphe).
* Bouger varié → Yoga doux, Pilates, Qi Gong : pour allier renforcement, souplesse et détente hormonale.
* Boire suffisamment d’eau → pour soutenir les fonctions d’élimination (au moins 1,5L par jour).
* Bien dormir → capital hormonal (favoriser la mélatonine naturelle avec des rituels doux le soir).
4. Soutien émotionnel : honorer ce passage
Fleurs de Bach :
* Walnut → pour accompagner les grands changements
* Star of Bethlehem → pour libérer les petits chocs liés à l'acceptation du corps qui change
* Wild Rose → pour raviver l'élan vital
« Ton corps ne te trahit pas, il t'invite à une nouvelle alliance. Chaque changement est une porte vers une vitalité réinventée. »

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